Paysans Debout : La pêche illicite sur le lac Albert : une menace socioéconomique et écologique nécessitant une action urgente.
Paysans Debout
La pêche illicite sur le lac Albert : une menace socioéconomique et
écologique nécessitant une action urgente.
Le lac Albert, situé dans le Rift Albertin et partagé entre la RDC et
l’Ouganda, est un réservoir de biodiversité et une source vitale de revenus
pour les communautés riveraines. Cependant, il fait face à une double menace : L’exploitation
pétrolière (notamment par Total) et la pêche illicite, qui dégrade ses
écosystèmes et compromet les moyens de subsistance des populations. Les ravages de la pêche illégale par les
pêcheurs clandestins, souvent protégés par des complicités politiques, surtout
certains militaires de la Force Navales, utilisent des filets moustiquaires aux
mailles ultrafines, capturant surtout les juvéniles et détruisant les baies et
frayères considérer comme zones de reproduction des poissons. Il s’agit de la baie des Semliki, Ndaru, Apolo, Rugei,
Mita ; Mbogi, Kakwa, Kapuru, Kakoi, Rwambogo, Koga, Matete, Ndrigi, Nana, Tindi, Kolokoto etc…. ;
Ces pratiques ont des conséquences dramatiques pour la faune ichtyologique du Lac
Albert.
Effondrement
des stocks halieutiques
Le tilapia et le capitaine, autrefois abondants, se raréfient. Ce
dernier temps nous assistons à une chute du stock halieutique du lac
Albert.
Flambée des prix : En 2023, 1 kg
de tilapia coûtait 3 000 FC, contre 12 000 à 16 000 FC en 2025, plongeant les
familles dans l’insécurité alimentaire.
Corruption et
impunité
Les patrouilles restent inefficaces face aux réseaux puissants, comme le
dénonce un pêcheur anonyme : "Tant
que le lac sera contrôlé par les puissants, rien ne changera."
Une lueur d’espoir : Il y a à
espérer suite à la volonté manifeste de la population. Une mobilisation
communautaire et une formation a eu lieu en date du 8 au 10 juillet 2025, en outre,
une formation à Kasenyi des membres du Comités
des Pêcheurs du Lac Albert (FECOPELA), du Service de Pêche et de Héritier du
Développement au Congo (HDC). Les participants, désormais
"ambassadeurs", devront sensibiliser leurs pairs et collaborer avec
les institutions.
Paysans Debout salue cette
initiative mais appelle à :
v
Renforcer l’éducation environnementale : Vulgariser la
loi sur la pêche et les techniques durables.
v
S’inspirer des modèles
réussis :
Comme celui de l’IDPE, de l’ACEDH et la FECOPEILE, qui combattent l’illégalité
par la surveillance communautaire sur la lac Edouard et Kivu dans la Province
du Nord Kivu.
Lutter contre la corruption
Vu que la pêche illicite sur le lac Albert est l’œuvre des pêcheurs
clandestins protégés par certains officiers de la Forces Navales de la place,
moyennant payement, Paysans débout
pense que l’Impliquer de la justice pour sanctionner les complices (autorités,
fournisseurs de filets prohibés) pourrait être une réponse efficace.
Conclusion
Sans action radicale, le lac Albert risque de se vider de ses poissons
et de ses espoirs. Pour Paysans Debout,
les communautés, doivent se lever comme un seul homme comme est brisé la peur celle de Mme Blandine de Tchomia, une victime d'incinération des filets prohibés, montrent la voie.
Il est temps que l’État, la société civile et les partenaires nationaux et internationaux
unissent leurs efforts pour sauver ce patrimoine écologique et économique.
Paysan Debout.
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