Lac Albert en danger : alerte sur le projet pétrolier Kingfisher.
Le développement prévoit :
- 31 puits forés à Buhuka (rive sud-est du lac),
- Une installation centrale de traitement,46 km de pipeline pour relier l’oléoduc géant EACOP, long de 1 443 km, chauffé sur toute sa longueur jusqu’au port de Tanga (Tanzanie).
Ce projet est censé produire jusqu’à 244 000 barils/jour (40 000 pour Kingfisher, 204 000 pour Tilenga), soit 379 millions de tonnes de CO₂ sur 25 ans, bien au-delà des engagements climatiques de l’Ouganda et de la Tanzanie. Il est incompatible avec l’objectif de 1,5°C de l’Accord de Paris.
Une réalité brutale pour les communautés locales
Malgré les promesses de progrès, les populations vivant autour du site racontent une autre histoire :
Expulsions forcées, terres vendues sous la contrainte à bas prix, compensations inexistantes ou inéquitables, perte des moyens de subsistance (pêche, agriculture), intimidations, menaces, violences sexuelles, harcèlement des travailleurs et pots-de-vin pour l’emploi, pollution grave du lac Albert par des rejets de pétrole et de produits chimiques. Le rapport de Climate Rights International confirme ces abus, avec des témoignages accablants.
Militarisation et répression
Pour « sécuriser » le projet, l’armée ougandaise (UPDF), la police pétrolière et des unités spéciales ont été déployées massivement à Kingfisher. Cette militarisation crée un climat de peur. En juin 2024, Stephen Kwikiriza, militant écologiste, a été enlevé, torturé et relâché, après avoir dénoncé les impacts du projet. Les défenseurs de l’environnement et les journalistes locaux sont menacés, rendant l’accès à l’information difficile.
Un projet aux conséquences sociales et écologiques graves
Kingfisher menace : les droits humains des riverains, l’écosystème unique du lac Albert, des sites culturels et spirituels locaux, et la cohésion sociale, déjà fragile dans la région.
Il est dénoncé comme un modèle de développement injuste, imposé par la force, polluant et non bénéfique pour les communautés riveraines.
Pour une alternative juste et durable, les habitants du lac Albert ont droit :
À la justice sociale et environnementale,à une information transparente, à une véritable consultation libre, préalable et éclairée, à un modèle de développement respectueux de leur dignité.
« Le développement ne vaut rien s’il détruit les vies qu’il prétend améliorer. »
#FECOPELA#
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