Menace sur les frayères du lac Albert : l’avenir des poissons en péril
Au cœur de la province de l’Ituri, le Lac Albert, riche en biodiversité halieutique, voit ses zones de frayères disparaître sous la pression croissante des activités humaines, mettant en danger la survie des poissons et la subsistance des communautés riveraines.
Les zones de frayères, qui sont des zones de reproduction, essentielles situées près des berges du Lac Albert, jouent un rôle fondamental dans le renouvellement des populations piscicoles. Pourtant, elles sont aujourd’hui gravement menacées par plusieurs facteurs : la pêche illicite, le déboisement des rives, la pollution domestique et industrielle, ainsi que l’urbanisation rampante. Ces activités détruisent progressivement les habitats calmes et protégés où les poissons pondent leurs œufs.
Le recours aux méthodes de pêche illégales aggrave encore la situation, avec des filets à mailles fines et la pêche durant la période de frai qui empêchent les juvéniles d’atteindre leur maturité. Ces pratiques entraînent une diminution dramastique des stocks halieutiques du lac Albert, affectant non seulement la diversité biologique, mais aussi les moyens de subsistance des pêcheurs artisanaux qui en dépendent.
Si aucune mesure forte de gestion et de protection des frayères n’est mise en place urgemment, la régénération naturelle des poissons deviendra impossible.
Le Lac Albert pourrait ainsi connaître un déclin irréversible de sa faune aquatique, plongeant dans la précarité des communautés locales déjà fragilisées.
Protéger les zones de frayères du Lac Albert n’est plus une option, mais une urgence. C’est en conjuguant l’effort des autorités, des chercheurs et des communautés que l’on peut espérer préserver cet écosystème vital. Le choix est clair : agir maintenant pour sauver la vie sous l’eau, ou assister, impuissants, à la disparition de ces ressources essentielles.
D’après le rapport de l’ONG FORED de mars 2025, il y a disparition des espèces de poissons du Lac Albert, passant de 54 à 14 espèces. (@FORED2025)
La rédaction : ECOSBio-News
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