Haut-uélé: la rupture des tests VIH menace les femmes enceintes et leurs bébés à Nyangara
Depuis près d’un an, la zone de santé de Nyangara, dans la province du Haut-Uele, est confrontée à une rupture prolongée des tests de dépistage du VIH/Sida et à une pénurie de médicaments pour prévenir la transmission mère-enfant. Ce déficit expose des centaines de femmes enceintes et leurs nourrissons à un risque accru d’infection.
Le docteur Didier Amudiandroy, médecin chef de la zone, alerte sur la situation inquiétante : sur 3 091 femmes attendues en consultation prénatale entre juillet 2024 et juin 2025, seulement 1 671 ont pu être testées. Seize enfants sont déjà nés de mères séropositives sans suivi adéquat, ce qui augmente fortement le risque que ces enfants naissent infectés. Avec une prévalence de VIH fixée à 7,4% dans la province, la situation est d’autant plus préoccupante.
Malgré la disponibilité temporaire d’antirétroviraux pour les patients sous traitement, le docteur Amudiandroy appelle les autorités sanitaires et les partenaires du Programme national de lutte contre le VIH/Sida à rétablir d’urgence les stocks de réactifs et à renforcer la prévention. La reprise immédiate des dépistages en consultation prénatale est cruciale pour éviter une nouvelle hausse des infections.
La rupture prolongée des tests VIH met en lumière les défis logistiques rencontrés dans plusieurs provinces du pays, accentuant la nécessité d’une coordination renforcée entre partenaires pour garantir un approvisionnement régulier et protéger les populations vulnérables. Il s'agit d'une véritable urgence sanitaire à laquelle il faut répondre sans délai.
Elias Lwayivweka/ ECOSBIO-News
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