Sur les rives du lac Albert, une page historique vient de s’écrire. Grâce à une collaboration inédite entre la République Démocratique du Congo et l’Ouganda, les pêcheurs des deux pays voient enfin poindre un espoir durable. Au cœur de cette dynamique, l’Organisation de Pêche et d’Aquaculture des lacs Édouard et Albert (OPALEA) incarne un véritable pont de paix, de dialogue et de développement.
Lors d’une récente cérémonie officielle, Uweci Welekano Moïse, président de la Fédération de comité des Pêcheurs et Aquaculteurs (FECOPELA), a tenu à exprimer sa reconnaissance envers tous les acteurs qui ont rendu possible cette avancée majeure.
« Permettez-moi de remercier l’Éternel Tout-Puissant, Maître du temps et des circonstances, par qui cette rencontre d’aujourd’hui a été rendue possible, ainsi que pour la faveur particulière accordée aux pêcheurs du lac Albert », a-t-il déclaré avec émotion.
Cette collaboration transfrontalière, portée par les ministères en charge de la Pêche et de l’Élevage des deux pays, a abouti à la création d’OPALEA. Cette organisation joue un rôle clé dans la gestion conjointe des ressources halieutiques, favorisant un espace de dialogue et de résolution pacifique des différends.
« cette collaboration a su instaurer un espace de dialogue, de compréhension mutuelle et de résolution pacifique des différends entre les pêcheurs et les équipes de surveillance, de contrôle et de suivi », souligne-t-il
Un moment fort a été la restitution gratuite des matériels de pêche saisis depuis plusieurs mois par la Force de Police de l’Unité (FPU). Cette action a soulagé de nombreux pêcheurs, renforçant la confiance entre les communautés et les autorités. Le président de FECOPELA a également salué la réactivité du Gouvernement Provincial de l’Ituri et l’engagement des forces de sécurité des deux pays, notamment après le tragique incident du 13 mai 2025, qui a coûté la vie à trois militaires congolais. « Ce geste humanitaire honore les engagements pris dans le cadre de la gestion conjointe des ressources halieutiques et témoigne d’un avenir fondé sur le respect mutuel et la collaboration pacifique entre nos deux peuples », a-t-il affirmé.
Toutefois, conscient des défis persistants, Uweci Welekano a formulé des recommandations concrètes pour prévenir de futurs incidents. Parmi celles-ci : l’harmonisation des textes légaux, la délimitation claire de la frontière lacustre, une gestion plus humaine des arrestations, la lutte contre le banditisme armé, et la révision des amendes transactionnelles pour plus d’équité. « Il est impératif que la RDC et l’Ouganda procèdent, par le biais de l’OPALEA, à l’harmonisation de leurs textes relatifs à la pêche, afin de favoriser une gestion commune et durable », a-t-il insisté.
Cette nouvelle dynamique autour du lac Albert illustre à merveille comment la coopération transfrontalière peut devenir un levier puissant pour la paix, la sécurité et le développement durable.
Elias lwayivweka/ ECOSBIO-NEWS
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