Lac Albert : Les pêcheurs pris en otage par les miliciens FRPI – Pillages, tracasseries et détresse dans les zones de frayères d’Irumu et Djugu ( FECOPELA)

 

Les eaux du lac Albert, autrefois source de vie et d’espoir pour des milliers de familles, sont aujourd’hui devenues le théâtre d’une insécurité croissante. La Fédération des Comités des Pêcheurs du Lac Albert (FECOPELA) tire la sonnette d’alarme face aux exactions répétées des miliciens de la FRPI, particulièrement actifs dans les zones de frayères d’Irumu et de Djugu, notamment à Sabe et Tchomia.

Les témoignages recueillis auprès des pêcheurs dressent un tableau sombre : chaque retour de pêche se transforme en une épreuve. Les miliciens, lourdement armés, interceptent systématiquement les embarcations, dépouillant sans retenue tout ce qui s’y trouve. Poissons, carburant, vêtements, téléphones et même effets personnels sont arrachés sous la menace. Ceux qui tentent de résister subissent des violences physiques, parfois brutales.

Cette insécurité permanente paralyse les activités de pêche et plonge les communautés riveraines dans la précarité. Les pertes économiques s’accumulent, aggravant la pauvreté et l’insécurité alimentaire dans une région déjà fragilisée par des années de conflits. Les pêcheurs, découragés et apeurés, désertent de plus en plus les eaux du lac, laissant planer la menace d’une crise humanitaire silencieuse.

Face à cette situation alarmante, la FECOPELA lance un appel pressant aux autorités civiles, militaires et judiciaires pour restaurer l’ordre sur les eaux congolaises du lac Albert. Il s’agit d’une urgence vitale : sécuriser les zones de pêche, garantir la libre activité des pêcheurs et préserver la paix sociale dans cette région stratégique.

ECOSBIO-NEWS