Ituri : le lac Albert en péril , quand le désordre menace la survie des pêcheries !

Le lac Albert, joyau halieutique de la région, sombre peu à peu dans le chaos. La transformation de la patrouille de combat en simple brigade de réglementation de la pêche a affaibli l’Unité de Surveillance, autrefois garante de l’ordre sur ces eaux. Le recours anarchique aux filets moustiquaires, interdits mais toujours utilisés, accélère la dégradation de la biodiversité aquatique. Face à cette situation alarmante, l’Organisation pour la Protection et l’Aménagement du Lac Albert (OPALEA) tire la sonnette d’alarme et promet d’intervenir vigoureusement pour sauver ce patrimoine.

Mais le désordre ne s’arrête pas là. La Fédération Congolaise des Pêcheurs Artisanaux (FECOPELA) appelle à une mobilisation générale, dénonçant la confiscation des prérogatives de l’Unité de Surveillance par des « hommes forts » agissant hors cadre légal. Parallèlement, le service de pêche a créé sa propre patrouille, accentuant la cacophonie institutionnelle. Dans les territoires d’Irumu et de Djugu, notamment à Sabe et Tchomia, les pêcheurs subissent des pillages réguliers orchestrés par les miliciens de la FRPI, tandis que des bandits armés sèment l’insécurité sur le lac.

Cette crise de gouvernance, marquée par des conflits entre services étatiques et des abus d’autorité, bloque toute réforme et met en péril l’avenir de la pêche. Sans une action coordonnée et ferme, le lac Albert risque de perdre sa richesse halieutique, avec des conséquences dramatiques pour les communautés qui en dépendent.

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