SOS: PARC NATIONAL DES VIRUNGA ENVAHI
Depuis les années 1994, le PNVi, est classé parmi les parc en disparition ce qui a été causé par l'arrivée des réfugiés Rwandais, les rébellions en répétition et même l'implication des communautés riveraines pour sa destruction.
Le PNVi est détruit par tous les moyens possibles, dont on site quelques quelques-uns, la déforestation, l'agriculture itinérante sur brûlis, l'extraction minière, carbonisation, traffic des spécimens, pêche prohibée etc.
Les axes retenus pour ces derniers jours sont : le secteur sud: axe Rusayo, axe Kalangala, axe Rukoe, axe Kilimantoka et autres...
Les déplacés des guerres qui fuient les représailles des rebelles du M23, s'installent les périphéries du parc et avec comme conséquence, exploitation du PNVi pour leur survie.
Avec la guerre du M23, tous les groupes armés, les forces régionales et l'armée régulière FARDC, tous exploitent le PNVi en désordre en profitant de l'absence de l'autorité de l'état.
Les groupes armés appelés "WAZALENDO" coupent des bois pour faire des planches et autres, font la carbonisation. Selon les témoignages des communautés riveraines, les groupes armés WAZALENDO, font payer les exploitants forestiers et ceux qui font des charbons de bois et en plus de cela, d'autres payent pour occuper des terres afin de faire l'agriculture dans le parc.
" plus des 500 sacs de braise passent par ici chaque jour pour ravitailler la ville de Goma, en provenance du parc, et environ 10 à 15 camions quittent le parc par jour transportant des planches, chevrons et autres produits forestiers, et chaque matin, nous enregistrons plus des 30 motos qui transportent 2 à 3 machiniste avec chacun sa machine Tronçonneuse chaque matin pour accéder au parc, tous ces traffic, sont sous contrôles des WAZALENDO" nous a confirmé une source locale.
selon un rapport publié par les ONG environnementales et défenseurs des droits humains intitulé "NORD-KIVU/ SÉCURITÉ : Le M23 et la Force Régionale de l’EAC pointés du doigt dans le trafic d’ivoire dans le Parc de Virunga par les ONG environnementales", nous lisons :
14 ONG du Nord-Kivu du secteur environnemental, foncier, de l’aménagement du territoire et des droits humains, ont publié le 20 juillet le rapport d’une enquête qu’elles ont réalisée sur l’activisme des groupes armés dans le parc des Virunga.
Sur l’axe Mabenga-Kabaraza-Kamunga, dans le territoire de Rutshuru, des militaires ougandais déployés pour le compte de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) ont été clairement identifiés parmi les trafiquants des ressources naturelles du parc.
« On y assiste à une collaboration tacite entre les occupants (contingent ougandais, FDLR, M23) opérant chacun sur un espace bien déterminé comme s’ils étaient liés par un pacte de non-agression afin de mener différentes activités illégales dans le PNVi. C’est ainsi, qu’on y observe un pillage systématique des écosystèmes du parc national des Virunga, accompagné d’un trafic illicite bien organisé à travers des réseaux mafieux. Il est difficile d’identifier formellement les rebelles du M23, des groupes Maï-Maï, les FDLR et les contingents ougandais dans cette zone », lit-on dans ledit rapport.
Le contingent ougandais escortent même les véhicules qui transportent les produits issus du pillage jusqu’à Bunagana, cité frontalière entre la RDC et l’Ouganda, contrôlée par le même contingent.
« Le transport des produits issus du pillage est assuré par des camions bâchés, sécurisés et escortés par les contingents ougandais vers le poste frontalier de Bunagana. Les produits concernés sont surtout les planches, le calcaire, le sable, l’ivoire et le charbon de bois », ajoutent ces organisations.
Adressant une correspondance le même jour au président de la République, ces ONG ont également dénoncé l’implication de certains éléments des FARDC dans la destruction du plus vieux parc d’Afrique, dans le territoire de Nyiragongo.
« Au même moment, quelques éléments des FARDC et les groupes armées nommés Bazalendo, supervisent et organisent l’exploitation du charbon de bois, du bois de chauffe, des planches surtout dans le secteur Sud, en territoire de Nyiragongo », ont-elles également dénoncé.
Parmi les organisations qui ont réalisé cette enquête, il y a lieu de citer le Forum des engagés pour le développement durable (FORED), l’Innovation pour le développement et la protection de l’environnement (IDPE), le Centre de recherche sur l’environnement, la démocratie et les droits de l’homme (CREDHO) et l’Alerte congolaise pour l’environnement et les droits de l’Homme (ACEDH). Ladite enquête a été réalisée entre octobre 2022 et juin 2023.
Merci beaucoup et à la prochaine édition.
Editeur.
JOHN LUFUKARIBU TOLY
Défenseur de l'Environnement et Directeur Exécutif de FORED./RD Congo.
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